S’il y en a un à qui on ne va pas la raconter sur le maloya, c’est bien lui : Stéfane Grondin, a.k.a. Stéfane Boné, a.k.a. lo kaf blan, a.k.a. Mélanz Nasyon. Eh oui, Mélanz Nasyon, déjà : quelques albums à la clé, des tubes à la pelle, pas besoin de vous faire les présentations. Mais le boug a aussi posé sa patte, sa voix, son énergie (et dieu sait qu’il n’en manque pas), sur les productions de la fine fleur du maloya comme d’artistes émergeants. On le retrouve ainsi crédité sur des albums de Gramoun Bébé, Gramoun Sello, Lindigo, Simon Lagarrigue, Patrick Manent, Votia… pour ne citer qu’eux. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il est aussi le fondateur de la Maison du Maloya et du label Maloyallstars.

Et voilà que lui, le défenseur du maloya traditionnel, se met en tête de l’acoquiner avec des instruments à vent : « C’est pour moi une façon d’associer les éléments qui composent mon univers musical éclectique et de trouver le chaînon manquant à mon épanouissement artistique. Imaginez toute la puissance tellurique du maloya qui ne demande qu’a être sublimé par le souffle cuivré des instruments à vent ! ». C’est donc un projet en maturation depuis plus de vingt ans qu’il vient nous présenter, avec à ses côtés un certain Prof Jah Pinpin, la classe des soufflants de l’école de musique de St Joseph « Le Gro Lorkès » dirigée par Alain Chan, et d’autres dalons. Ce sera complètement cuivré !