Artiste ouvrant une voie inédite dans l’univers du maloya, Solilokèr est un fin joueur de mots, un pourvoyeur d’images, doté d’une vraie force d’interprétation…
La forêt, bienveillante, nous rassure. Un esprit y rôde. Il se présente et raconte qu’il est le coeur et la voix de la forêt. Dans son monologue, il déclare être conçu de la terre, elle-même nourrie par la conscience et la connaissance de nos défunts « lespri zansét » : poussière, tu redeviendras poussière. Par la voie du fonnkèr, il rassure et nous invite toutes et tous à retourner vers l’essentiel, le naturel. Car tel est ce qui nous protège, nous nourrit et nous aime. L’esprit parle de ses peurs, dû à nos errances : le rapport à l’autre, intolérance, racisme, la perte de repère, … L’esprit soliloque et s’inquiète de notre devenir. Son but est de nous conscientiser, de nous guérir. En évoquant ainsi le rapport au divin, les maux de la société, la quête d’un retour aux sources, Solilokèr sanm son bann font fleurir notre héritage an poundiak.