Que le maloya soit affaire de transmission, ce n’est plus un secret pour personne. Il y a les aïeux, il y a les tontons. Dans le cas de Tintin, l’âme et la voix de Solilokèr, le sien n’a d’autre identité que Danyèl Waro.

Il se trame de très belles choses dans les hauts de Saint-Paul, et quiconque a fréquenté un tant soit peu la Kaz Kabar le sait. Solilokèr apporte sa pierre à l’édifice du maloya, avec son approche personnelle et originale. Une attention toute particulière portée aux textes, pour commencer. Un travail littéraire patiemment remis sur l’ouvrage, peaufiné, qui prend le temps d’explorer en profondeur des sujets de société tels que l’exil des jeunes réunionnais, les entraves liées aux croyances, l’amour au sens noble du terme, le syncrétisme réunionnais, etc. Côté musique, Solilokèr privilégie l’intimité de l’acoustique et l’apport de sonorités inhabituelles comme celles du violoncelle et des flûtes tribales. Batarsité, toujours…