On ne présente plus Ziskakan ni son leader Gilbert Mounia. Le premier a 41 ans et toutes ses dents, le second est un peu plus âgé et toujours aussi mordant. Ses mots entre poésie et engagement ou ceux qu’il emprunte à de grands auteurs créoles se laissent entendre comme bonbon-fondan dans une musique qui fait la part belle aux rythmes du blues, du rock et du maloya. 41 ans, donc, et quel chemin parcouru. Il faudrait d’ailleurs l’écrire au pluriel pour pleinement rendre hommage à la multiplicité des pistes explorées par Gilbert et la « famille » Ziskakan, comme il aime à l’appeler lui-même. Autant dire qu’on ne se lasse jamais de faire un point avec eux sur leurs pérégrinations.